Publié le 15 mars 2024

La RE 2020 ne se contente pas d’interdire le chauffage 100% gaz ; elle impose de penser le chauffage comme un élément d’un écosystème global où l’isolation et la conception priment.

  • Le choix du chauffage n’est plus une question de puissance brute, mais d’intégration à un bâti très performant, avec un besoin de chauffage divisé par quatre par rapport à la RT 2012.
  • La pompe à chaleur (PAC) domine le marché non par obligation, mais parce qu’elle est la solution la plus synergique avec les exigences de sobriété carbone et d’efficacité de la norme.

Recommandation : Votre choix doit être un arbitrage technique validé par une étude thermique (BET) pour optimiser le confort, l’investissement initial et les coûts de fonctionnement sur 15 ans.

Vous vous lancez dans le projet d’une vie : la construction de votre maison. Les plans prennent forme, le terrain est choisi, mais une question technique et cruciale vous taraude : quel système de chauffage installer ? Entre les acronymes comme RE 2020, PAC, Bbio, et les « on-dit » sur la fin du gaz, il y a de quoi se sentir perdu. En tant que constructeur, nous voyons chaque jour des couples comme vous, cherchant à faire le meilleur choix pour leur confort futur et leur portefeuille, sans se tromper face aux nouvelles obligations réglementaires.

Beaucoup pensent encore que choisir un chauffage se résume à comparer des modèles de chaudières ou de radiateurs. C’est l’approche que l’on pouvait avoir pour une rénovation. Or, la Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020) a profondément changé la donne pour le neuf. La véritable clé n’est plus de trouver l’équipement le plus puissant, mais de sélectionner la solution la plus intelligente et la plus synergique avec une maison devenue une véritable « enveloppe thermique ». On ne chauffe plus une maison neuve comme avant, car elle n’a quasiment plus besoin d’être chauffée.

L’objectif de ce guide est de vous accompagner, pas à pas, dans cette nouvelle logique. Nous allons déconstruire les idées reçues et vous donner les clés de lecture d’un constructeur pour que vous puissiez dialoguer efficacement avec votre bureau d’études thermiques. Ensemble, nous allons transformer cette décision complexe en un choix éclairé, en parfaite adéquation avec votre projet de vie.

Pour mieux visualiser les grands principes de cette nouvelle norme, la vidéo suivante offre une présentation claire des enjeux de la RE 2020 et de son impact sur la conception des bâtiments neufs.

Pour aborder ce sujet de manière structurée, nous allons suivre le parcours de décision logique que nous proposons à nos clients. Des fondamentaux de la RE 2020 aux solutions techniques les plus performantes, chaque étape vous apportera les éléments nécessaires pour un choix serein et durable.

Construction neuve ou rénovation : le choix du chauffage n’est pas le même

La première erreur à ne pas commettre est de penser le chauffage de sa maison neuve avec les réflexes de la rénovation. Les deux contextes sont radicalement différents, car le « terrain de jeu » énergétique n’a rien à voir. En rénovation, on cherche à compenser les faiblesses d’un bâti existant, souvent mal isolé, en installant un système de chauffage puissant. Dans une construction neuve RE 2020, la logique est inversée : on conçoit d’abord une enveloppe ultra-performante qui réduit drastiquement les besoins de chauffage.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La RE 2020 impose un besoin de chauffage maximal qui est une fraction de ce qui était toléré auparavant. Par exemple, la consommation maximale de chauffage est passée d’environ 50 kWh/m²/an en RT 2012 à une exigence bien plus stricte. Pour une maison neuve, le besoin de chauffage est si faible qu’il devient presque secondaire par rapport à la production d’eau chaude sanitaire. On parle d’un besoin de chauffage théorique qui tend vers 12 kWh/m²/an en neuf RE 2020, soit quatre fois moins qu’auparavant. Choisir un système surpuissant serait non seulement un surinvestissement inutile, mais aussi contre-productif, car il fonctionnerait en sous-régime constant.

En construction neuve, le choix du chauffage est donc pensé dès la conception, en synergie avec l’isolation, l’orientation de la maison, la ventilation et l’étanchéité à l’air. Il ne s’agit pas d’adapter un équipement à une structure, mais de concevoir un écosystème énergétique cohérent. En rénovation, on subit les contraintes de l’existant (réseau de radiateurs, conduit de cheminée), tandis que dans le neuf, on a la liberté de tout concevoir de manière optimisée dès le départ.

Chauffage et RE 2020 : décryptage des obligations for votre maison neuve

Aborder la RE 2020 peut sembler intimidant, mais pour vous, futurs propriétaires, l’essentiel est de comprendre la philosophie derrière les règles. La norme ne vous impose pas une marque ou un modèle de chauffage. Elle fixe des plafonds de performance et d’impact carbone que votre maison, dans sa globalité, ne doit pas dépasser. Pour garantir cela, un acteur clé entre en scène : le Bureau d’Études Thermiques (BET). C’est votre principal allié technique, bien avant le chauffagiste.

Le rôle du Bureau d’Études Thermiques dans la conformité RE 2020

Le BET est le chef d’orchestre de la performance de votre maison. En pratique, il modélise l’intégralité de votre projet dans un logiciel spécialisé. Il y intègre chaque paramètre : l’épaisseur des isolants, le type de fenêtres, les matériaux de construction, et bien sûr, le système de chauffage et de ventilation envisagé. Le logiciel calcule alors les indicateurs de performance (Bbio, Cep). Si l’un d’eux est dans le rouge, le BET ne rejette pas le projet. Il devient force de proposition et préconise des mesures compensatoires. Par exemple, il peut suggérer de passer à un vitrage plus performant, de renforcer l’isolation des combles ou, comme le mentionne une analyse du processus de conformité, d’ajouter une petite production d’énergie photovoltaïque pour valider le projet.

La RE 2020 a introduit un changement majeur par rapport à son prédécesseur, la RT 2012 : la prise en compte de l’impact carbone du chauffage. Auparavant, seule la consommation d’énergie primaire était regardée. Aujourd’hui, un système peut être très performant mais recalé s’il émet trop de CO2. C’est ce qui explique la quasi-disparition des solutions 100% fossiles.

Ce tableau résume les évolutions majeures entre les deux réglementations, mettant en lumière la sévérisation des exigences qui guide directement le choix des équipements.

Indicateurs clés RE 2020 vs RT 2012
Indicateur RT 2012 RE 2020
Consommation chauffage 50 kWh/m²/an 12 kWh/m²/an
Bbio (besoin bioclimatique) Base 100 -30% vs RT 2012
Émissions carbone chauffage Non réglementé 4 kgCO2/m²/an max
Confort d’été (DH) Recommandation Obligation < 1250 DH

Le top 3 des systèmes de chauffage pour une maison neuve en 2024

Maintenant que nous avons posé le cadre réglementaire, examinons les solutions techniques qui y répondent le mieux. Dans une maison neuve RE 2020, trois systèmes se détachent très nettement, non pas par effet de mode, mais parce qu’ils sont les seuls à cocher toutes les cases : faible consommation, faible impact carbone et capacité à fournir l’eau chaude sanitaire.

La solution reine est sans conteste la pompe à chaleur (PAC) air/eau. Elle capte les calories présentes dans l’air extérieur pour chauffer l’eau d’un plancher chauffant ou de radiateurs basse température. Son efficacité (COP) est telle qu’elle est devenue la solution par défaut pour une grande majorité de projets. De fait, les derniers chiffres sont éloquents : près de 76% des acquéreurs optent pour une pompe à chaleur dans leur maison neuve. En deuxième position, on trouve le poêle à granulés, souvent couplé à des radiateurs électriques d’appoint pour les chambres et un chauffe-eau thermodynamique. C’est une solution appréciée pour l’agrément de la flamme et l’autonomie qu’elle procure. Enfin, la pompe à chaleur air/air (climatisation réversible) est une option pertinente, notamment dans les régions du sud, car elle assure le chauffage en hiver et un rafraîchissement actif en été, contribuant ainsi au confort d’été (indicateur DH).

Au-delà de la conformité, le choix doit aussi se faire sur des critères économiques. Il ne faut pas regarder uniquement le coût d’investissement, mais le Coût Total de Possession (TCO) sur 15 ou 20 ans, incluant l’achat, l’entretien et la consommation.

Le tableau suivant, basé sur une simulation pour une maison de 120m², vous aidera à y voir plus clair sur l’arbitrage financier.

Comparatif TCO sur 15 ans pour une maison de 120m²
Solution Investissement Coût annuel TCO 15 ans Profil adapté
PAC air/eau 12 000€ 800€ 24 000€ Confort automatisé
Poêle granulés 7 000€ 900€ 20 500€ Autonomie partielle
PAC air/air 8 000€ 700€ 18 500€ Chauffage + clim

La fin du chauffage au gaz dans le neuf : est-ce vraiment définitif ?

C’est l’une des idées reçues les plus tenaces : « le chauffage au gaz est interdit dans les maisons neuves ». La réalité est plus nuancée. La RE 2020 n’interdit pas une énergie en particulier, mais elle fixe un seuil d’émission de gaz à effet de serre pour le chauffage si bas (4 kgCO2eq/m²/an) qu’une chaudière fonctionnant à 100% au gaz, même la plus performante (THPE), ne peut mathématiquement pas l’atteindre. C’est donc une exclusion de fait, pas une interdiction de droit.

Cette distinction est importante, car elle laisse la porte ouverte à des solutions hybrides. La position officielle a toujours été claire sur ce point, comme le rappelle une communication du gouvernement lors de la mise en place de la norme. Il s’agit de bannir l’impact carbone excessif, pas la molécule de gaz elle-même. Comme le souligne le Ministère de la Transition écologique :

Ce n’est pas le gaz qui est banni, mais les systèmes 100% gaz dont l’empreinte carbone ne permet plus d’atteindre les seuils de la RE 2020.

– Ministère de la Transition écologique, Présentation RE 2020

Alors, le gaz est-il mort et enterré dans le neuf ? En maison individuelle, pour l’instant, oui. Les solutions hybrides (PAC hybride gaz) restent complexes et coûteuses à mettre en œuvre pour une seule maison et peinent à être compétitives face à une PAC air/eau classique. Leur pertinence est davantage étudiée en logement collectif où la mutualisation des coûts et les besoins importants en eau chaude sanitaire peuvent justifier ce choix.

Pour votre projet de maison, il est donc pragmatique de considérer que le gaz n’est pas une option viable. L’avenir pourrait voir émerger des solutions avec du biogaz ou de l’hydrogène, mais à l’heure actuelle, se concentrer sur les solutions bas-carbone éprouvées (PAC, biomasse) est la voie la plus sûre et la plus conforme à l’esprit de la logique de sobriété de la RE 2020.

Chauffage et eau chaude : quelle solution 2-en-1 choisir pour sa maison neuve ?

Dans une maison neuve, où le besoin de chauffage est minime, la production d’Eau Chaude Sanitaire (ECS) devient un poste de consommation majeur. Il est donc crucial de choisir une solution performante et bien dimensionnée. Deux grandes approches existent : la solution « intégrée », où le même appareil produit chauffage et eau chaude, et la solution « découplée », avec deux systèmes distincts.

La solution intégrée la plus courante est la PAC Duo (ou double service), une pompe à chaleur air/eau qui intègre un ballon d’eau chaude. Son principal avantage est le gain de place : un seul module technique à installer. La solution découplée consiste par exemple à combiner un poêle à granulés pour le chauffage avec un chauffe-eau thermodynamique indépendant pour l’ECS. Ce dernier fonctionne comme une petite PAC dédiée uniquement à l’eau chaude. Cette option offre une meilleure résilience : si un appareil tombe en panne, l’autre continue de fonctionner.

Le choix dépend de votre budget, de l’espace disponible dans votre local technique et de votre sensibilité au risque de panne. Voici un comparatif pour vous aider à arbitrer.

Solutions intégrées vs découplées pour chauffage et ECS
Critère Solution intégrée (PAC Duo) Solution découplée
Encombrement 2-3 m² 4-5 m²
Résilience panne Risque total Risque partiel
Maintenance 1 contrat 2 contrats
Coût initial 15 000€ 12 000€

Quel que soit votre choix, le dimensionnement du ballon d’eau chaude est une étape à ne pas négliger. Un ballon sous-dimensionné est une source d’inconfort quotidien, tandis qu’un ballon surdimensionné entraîne une surconsommation inutile.

Votre checklist pour bien dimensionner le ballon d’eau chaude

  1. Analyser la composition du foyer : Pour 1 à 2 personnes, un ballon de 150L peut suffire.
  2. Évaluer les besoins familiaux : Une famille de 3 à 4 personnes devra s’orienter vers un volume de 200L à 250L au minimum.
  3. Anticiper les familles nombreuses : Pour 5 personnes et plus, un ballon de 300L est fortement recommandé pour garantir le confort de tous.
  4. Prévoir une marge de sécurité : Ajoutez systématiquement 20% de volume par rapport au calcul théorique pour absorber les pics de consommation (invités, etc.).
  5. Comparer le coût et le confort : Le surcoût pour un ballon de taille supérieure (environ 300-500€) est souvent un investissement judicieux pour éviter le stress de manquer d’eau chaude.

Bbio, Cep, DH : comprendre les 3 indicateurs clés de la RE 2020

Pour dialoguer sereinement avec votre constructeur et votre bureau d’études, il est utile de maîtriser le « trio magique » de la RE 2020 : les indicateurs Bbio, Cep et DH. Loin d’être un jargon technique obscur, ils représentent la logique même de la performance de votre future maison.

Le Bbio (Besoin Bioclimatique) est le premier pilier. Il mesure la qualité intrinsèque de l’enveloppe de la maison. Il évalue sa capacité à limiter les besoins en chauffage, en refroidissement et en éclairage, indépendamment des systèmes que vous installerez. Pour avoir un bon Bbio, on joue sur l’isolation, l’orientation (grandes ouvertures au sud), la qualité des vitrages et l’étanchéité à l’air. Un bon Bbio, c’est l’assurance d’une maison sobre par nature. Pour l’améliorer, on se concentre sur des éléments comme une épaisseur d’isolant conséquente (un R=7 pour les murs est une bonne cible), du triple vitrage sur les façades nord, et une conception qui favorise les apports solaires passifs en hiver.

Vue macro de l'isolation thermique haute performance d'une maison RE 2020

Le Cep (Coefficient d’Énergie Primaire) est le deuxième pilier. Une fois que le besoin (Bbio) est réduit au minimum, le Cep mesure l’efficacité des équipements (chauffage, eau chaude, ventilation, éclairage) à combler ce besoin résiduel. C’est ici que le choix du chauffage a un impact direct. Un système avec un rendement élevé, comme une pompe à chaleur performante, va considérablement faire baisser le Cep. Passer d’une PAC avec un COP (Coefficient de Performance) de 3 à une PAC avec un COP de 4.5 peut, par exemple, réduire votre Cep de près de 15 kWh/m²/an, vous donnant plus de marge sur d’autres postes.

Enfin, le DH (Degrés-Heure) est l’indicateur du confort d’été. Il mesure le risque d’inconfort lié à la chaleur pendant les périodes estivales. Une maison très isolée et étanche peut se transformer en four si on ne prévoit rien. Pour maîtriser le DH, on agit sur les protections solaires (volets, casquettes, brise-soleil orientables), la ventilation (notamment la sur-ventilation nocturne) et l’inertie des matériaux.

Comment fonctionne une pompe à chaleur ? L’explication simple

La pompe à chaleur, ou PAC, est au cœur de la plupart des projets de construction neuve. En 2023, le marché français a d’ailleurs confirmé cette tendance avec des volumes de vente records, comme le montrent les chiffres officiels du SDES. Mais comment fonctionne-t-elle au juste ? Oubliez les schémas complexes, le principe est étonnamment simple : une PAC est un « transporteur » de calories. Elle ne crée pas de chaleur, elle la déplace.

Imaginez un réfrigérateur. Pour refroidir l’intérieur, il capte la chaleur des aliments et la rejette à l’extérieur via la grille noire située à l’arrière. Une pompe à chaleur fait exactement l’inverse. L’unité extérieure capte les calories (l’énergie thermique) présentes naturellement dans l’air, même quand il fait très froid (-10°C ou -15°C), et les transporte à l’intérieur de la maison pour chauffer l’eau d’un circuit de chauffage. Pour 1 kWh d’électricité consommé pour faire fonctionner ce système, la PAC restitue 3, 4, voire 5 kWh de chaleur. C’est ce qu’on appelle le Coefficient de Performance (COP). C’est cette multiplication « magique » qui la rend si économe et si prisée dans la RE 2020.

Une question qui revient souvent de la part de nos clients concerne le bruit de l’unité extérieure. C’est une préoccupation légitime, pour vous comme pour vos voisins. Heureusement, les fabricants ont fait d’énormes progrès. Les niveaux sonores ont été drastiquement réduits et il existe aujourd’hui des modèles ultra-silencieux.

Le tableau ci-dessous donne un ordre de grandeur des niveaux sonores que vous pouvez attendre des équipements modernes.

Niveau sonore des unités extérieures PAC
Modèle PAC Décibels (dB) Équivalent sonore
PAC standard 55-60 dB Conversation normale
PAC silencieuse 45-50 dB Lave-vaisselle moderne
PAC ultra-silencieuse 35-40 dB Bibliothèque calme

À retenir

  • La RE 2020 n’est pas une simple norme, c’est une philosophie de sobriété qui oblige à concevoir la maison comme un écosystème énergétique cohérent.
  • La pompe à chaleur (PAC) domine le marché du neuf car c’est la technologie qui s’intègre le plus synergiquement aux exigences de bas carbone et de haute performance.
  • Le choix final du chauffage est un arbitrage technique et budgétaire qui doit impérativement être validé par une étude thermique (BET) pour garantir la conformité et optimiser le confort.

RE 2020 : le guide pour comprendre ce que la norme change pour votre maison

En synthèse, la RE 2020 représente bien plus qu’une simple mise à jour réglementaire. Elle matérialise un véritable saut qualitatif dans la manière de construire. En tant que futur propriétaire, cet effort de conception se traduit par des bénéfices concrets et durables qui vont bien au-delà de la simple conformité administrative. Le premier bénéfice est bien sûr financier : une maison RE 2020 consomme si peu d’énergie pour se chauffer que vos factures seront drastiquement réduites pour toute la durée de vie du bien.

Ce niveau de performance a également un impact direct sur la valeur patrimoniale de votre investissement. Une maison déjà conforme aux standards de demain sera plus facile à revendre et bénéficiera d’une cote supérieure sur le marché immobilier. C’est un argument de poids qui transforme le surcoût initial potentiel en une véritable plus-value à long terme.

Impact de la RE 2020 sur la valeur immobilière

Selon plusieurs analyses du secteur de la construction, les maisons conçues selon les standards de la RE 2020 voient leur valeur estimée augmenter. Cette valorisation, souvent chiffrée entre 5% et 10% par rapport à une maison simplement conforme à l’ancienne RT 2012, s’explique par un cumul d’avantages tangibles pour l’acquéreur : la garantie de factures énergétiques très basses, un confort de vie supérieur été comme hiver, et l’assurance d’un bien qui ne sera pas obsolète face aux futures réglementations environnementales. C’est un investissement dans la durabilité qui est aujourd’hui récompensé par le marché.

Pour vous projeter concrètement, voici les grandes étapes de décision à anticiper avec votre constructeur dans le cadre d’un projet RE 2020 :

  1. Mois 1-2 : Choix du terrain et réalisation de l’étude bioclimatique préliminaire pour définir la meilleure orientation possible de la maison.
  2. Mois 3 : Discussion et présélection du système de chauffage avec le bureau d’études thermiques (BET) pour la modélisation.
  3. Mois 4 : Validation de l’ensemble « enveloppe + systèmes », c’est-à-dire le type d’isolation, les matériaux, les menuiseries et le couple chauffage/ECS.
  4. Mois 5 : Dépôt du permis de construire, qui doit obligatoirement inclure l’attestation RE 2020 validant le respect de l’indicateur Bbio.
  5. Mois 6 et au-delà : Suivi attentif du chantier pour garantir la bonne mise en œuvre et réalisation des tests d’étanchéité à l’air obligatoires avant la livraison.

Pour une vision globale, il est crucial de comprendre comment ces changements structurels impactent positivement votre projet sur le long terme.

Le choix du chauffage dans une maison neuve est l’aboutissement d’une réflexion globale sur la performance et la sobriété. En vous appuyant sur l’expertise de votre constructeur et de son bureau d’études thermiques, vous transformerez cette contrainte réglementaire en une opportunité de construire une maison plus confortable, plus économique et plus respectueuse de l’environnement. Pour concrétiser votre projet et définir avec précision la solution la plus adaptée, la prochaine étape consiste à réaliser une étude personnalisée. Prenez contact avec nos conseillers pour la planifier.

Rédigé par Hélène Lambert, Hélène Lambert est une ingénieure thermicienne spécialisée dans la performance énergétique des bâtiments neufs et en rénovation, avec 15 ans d'expérience en bureau d'études. Elle est une référence en France sur les normes comme la RE 2020 et l'optimisation des systèmes complexes.